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11 mai 2014 7 11 /05 /mai /2014 14:14

Brueghel.jpg


 

 Atelier d’écriture sur le rêve par e mail ou par correspondance.  Pas facile de tenir un carnet de rêve : se réveiller au milieu de la nuit, chercher à la loupiote son carnet et son stylo, noter le rêve en langage télégraphique mais de façon à pouvoir se relire. Le lendemain, relire, retranscrire au propre. Le vrai travail d’écriture peut commencer. Il s’agit alors d’écrire une historiette en l’étoffant, en inventant des personnages. On peut  s’amuser  à faire un montage de plusieurs rêves et faire un vrai feuilleton. Le résultat est ébouriffant, époustouflant :

Le rêve : je suis dehors dans la neige, dans une saignée qui à droite longe un champ. A gauche se trouve un bois qui descend en pente douce. Je sais qu’un peu plus loin il y a un chemin qui descend  à travers bois pour atteindre un hameau qui comprend deux maisons attenantes.  Le chemin devient une route qui mène à un grand bâtiment de pierre, une sorte de grange. Une échelle de meunier mène à  des combles où se trouve un lit. Je ne prends pas le chemin, je reste sans bouger dans la saignée à regarder le paysage. Impression d’être dans un tableau de Brueghel.

L’historiette : Marie  est allée à la messe de minuit à l’église du village. Il neige.   Elle va  à travers la campagne, par un  petit chemin qui ondule entre un bois et un champ jusqu’au hameau qui se trouve au bout   d’une  petite route. Le  hameau  comprend deux maisons attenantes, chacune appartenant à l'un de ses fils.  Les maisons sont côte à côte mais elles sont surtout face à face : ses fils  ne s’entendent pas. Leur  guerre s’enracine dans la préférence d’un père pour un de ses fils, comme dans la bible : Caïn et Abel. En cette nuit  de Noël, elle vient leur demander de   faire  la paix.  Car elle, Marie, les aime tous deux d’égale façon. Elle   va se rendre dans la grange, monter l’échelle de meunier  et se coucher dans le lit sous les combles, là où elle les a conçus l’un puis l’autre. Elle sait que ce qu’elle a à faire est difficile, que le père sera fâché, alors elle hésite, pèse le pour et le contre, comme s’il pouvait y avoir un pour et un contre entre ses deux fils ! Elle reste immobile, perdue dans le paysage, figée à l’orée du bois comme une silhouette dans le tableau de Brueghel. 


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